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140 millions de livres détruits chaque année

L'édition française à la dérive

Mainmise des conglomérats
Hachette vend des livres mais aussi des armes. C'est un conglomérat.

80% de l'édition est aux mains de "conglomérats", c'est à dire de grands groupes constitués d'entreprises aux activités différentes, par exemple Wendel, leader dans le revêtement de sol, est propriétaire d'Éditis. La multinationale Hachette vend

des livres et... des armes ! Le livre est alors traité comme une vulgaire marchandise, en contradiction avec l'esprit de la loi Lang, qui le défend comme un "bien culturel", non soumis aux seules exigences de rentabilité immédiate. Dieu merci, cette loi protège les librairies indépendantes en interdisant le discount, mais elle n'empêche pas la complaisance de l'État pour les concentrations.

Obligation de résultats

 

Au XIXe siècle, le bénéfice moyen des maisons d’édition était de 3-4% par an. Aujourd'hui, elles appellent des résultats à deux chiffres : 10, 15% – a fortiori les fonds de pension et les sociétés d’investissement comme Wendel (société Éditis : Laffont, Julliard, Bordas, Nathan, etc.), qui sont de pures pompes à fric, avec des actionnaires aveugles. 

Haute surveillance comptable

Le personnage-clé n’est plus l’éditeur, mais le contrôleur de gestion. Les choix éditoriaux se prennent en présence des commerciaux et des financiers. Les maisons sont rappelées à l’ordre dès que les chiffres sont mauvais. Leurs responsables sont sur un siège éjectable. L’un des effets de ce flicage est de "moyenniser" la production éditoriale. L’éditeur filialisé n’est pas entièrement "plumé", mais il n’a pas toutes ses plumes. Il est en liberté surveillée.

Surproduction

Résultat, la médiocrité pavoise, Marc Lévy et Musso sont les rois de la gondole, et l’on publie de plus en plus de livres marketing, à grand renfort de pub et de buzz. Le marché est envahi de livres ni fait ni à faire : en 2012, 200 par jour, 86.000 sur l’année (trois fois plus qu’en 1985), 631 millions de bouquins fabriqués, dont 140 millions qui vont au pilon. L’asphyxie et la gabegie !

Conférence d'André Schiffrin

Fervent défenseur de la petite édition, André Schiffrin a analysé les menaces qui pèsent sur le monde éditorial et a dénoncé dans ses ouvrages les phénomènes de globalisation qui touchent le monde de l'édition et des médias

" Le Crépuscule des éditeurs "

Essai publié en 2020
aux Éditions Parole

Ce livre nous fait visiter l'envers

du décor, la face sombre de l'industrie du livre, décrivant sans complaisance les manoeuvres qui agitent et sclérosent le "bien culturel" pour favoriser le profit immédiat. Hier banquiers du talent, les éditeurs sont devenus banquiers de talent.

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